Pont entre la vallée du Pô et la mer Méditerranée
Lieux de tradition
Des plus importantes villes d’art, souvent, les citoyens se déplacent vers les fermes et les villages de la plaine du Pô, mais aussi vers les collines et les montagnes. Ils les choisissent comme lieux pour récupérer les modes de vie et les traditions que la vie dans la ville pourrait autrement faire perdre. Et en se déplaçant, on s’aperçoit que le passage par les differents paysages n’est jamais brusque. En effet, la descente des pentes des Apennins traverse un vaste système collinaire, avant d’arriver sur les plaines de la vallée du Pô ou sur les sables de la zone balnéaire.
Les gens et l’environnement
Et même la rencontre entre la terre et la mer n’est pas une plongée soudaine. Mais un lent laisser le pas à l’eau de la part de la terre ferme. Paradigmatique en ce sens est le mélange placide de la terre et de l’eau (douce et salée) qu’on observe au delta du Pô. En plus, même les gens, capables de passions et de sentiments chaleureux, sont, plus qu’ailleurs, disponibles à l’accueil. Et aussi de partager la culture et les fruits de leurs terres. Comme s’il y avait une correspondance entre leur caractère et les caractéristiques de l’environnement dans lequel ils vivent.
Conformation de la région
Du Nord-Ouest au Sud-Est, la région de l’Émilie-Romagne est coupée transversalement par la Via Aemilia, tracée par les Romains à la frontière entre la plaine du Pô et la chaîne des Apennins. Au Sud de cette route, le paysage change avec de douces collines cultivées. Et ensuite voici les montagnes escarpées qui dépassent 2000 m, avec des bois et de nombreux cours d’eau. Ils ont creusé des vallées étroites marquées par le phénomène typique des calanques. Au Nord de la via Aemilia se trouve la plaine qui s’étend jusqu’à la frontière naturelle du fleuve Pô, un territoire transformé par l’homme au cours des siècles. À l’Est, la mer Adriatique, avec de larges côtes sablonneuses et de vastes étendues de lagunes, marque la frontière naturelle de l’Émilie-Romagne. En plus, on trouve des lieux survécus d’enciennes forêts de pins côtiers et des écosystèmes si précieux et délicats. Note importante, au Nord le fleuve Pô marque la frontière naturelle avec la Vénétie et la Lombardie.
La plaine
Elle est caractérisée par un tissu régulier de champs cultivés et un dense réseau de cours d’eau réglementé en fonction de l’irrigation, héritage de la centuriation romaine. Cette zone du territoire de l’Émilie-Romagne correspond en grande partie à la section de la plaine du Pô appelée «La Basse» et partage l’origine alluviale. Le blé et les herbes de fourrage sont parmi les cultures les plus communes de la plaine. Avec le maïs, les vignes, les vergers et le plus récent soja, ils colorent les champs entourés de fossés et de canaux. Les peupleraies sont un autre paysage récurrente de la plaine. Des réserves précieuses pour l’industrie du papier, elles sont cultivées le long des fleuves, comme dans les méandres du Pô.
Les côtes sablonneuses et l’Adriatique
Du delta du Pô jusqu’à la frontière avec les Marches, la côte est entièrement sablonneuse, à faible profondeur et diversifiée par l’activité humaine. Des zones de grande valeur environnementale alternent avec des étendues où l’industrie hôtelière a prospéré près des grandes plages. Les moules, les palourdes et le poisson bleu sont parmi les fruits de la pêche. Une activité traditionnelle qui a trouvé de nouvelles perspectives de développement impliquant les visiteurs avec la « pêche-tourisme ». Et enfin, la forêt de pins qui, au passé, courait parallèle à la côte presque sans solution de continuité. Aujourd’hui, elle ne survit que dans certaines étendues, riche en faune.
L’environnement lagunaire
Les vallées de Comacchio sont une zone dont les étendues d’eau ont été régulées pendant des siècles pour permettre l’élevage de l’anguille. Elles sont l’une de ces zones frontalières entre la terre et l’eau dont l’aspect a été modifié par l’homme. Sur la côte, des lagunes placides à salinité variable se trouvent près des embouchures des fleuves tels que le Pô et le Reno. Une condition qui détermine les différents habitats pour la flore et la faune qui les peuplent. En plus, ce sont des zones où, pendant des siècles, l’homme cherche de régler les eaux et d’y exploiter l’abondance. Les joncs des roselières dominent le paysage lagunaire des parties émergées, aux côtés de diverses espèces de plantes immergées ou flottantes. Comme avec les plantes herbacées capables de résister à la salinité.
Les collines et les montagnes
Les reliefs des Apennins descendent de la frontière Sud-Ouest de l’Émilie-Romagne vers la plaine. Ils se présentent de formes arrondies, creusés par les ruisseaux et les calanques, couverts de bois et aujourd’hui peu peuplés. Avant la plaine, ils définissent une zone collinaire sinueuse et fertile. Il vaut la peine de noter que la plupart des châteaux du Moyen Âge se trouvent le long de ces collines. Au sujet des calanques, elles sont des criques étroites aux parois rocheuses escarpées. Et elles sont parmi les caractéristiques les plus typiques du paysage des Apennins Emiliens. En particulier, l’érosion des terres facilement désagrégeables les crée. En outre, les bois sur les versants du Haut-Appennin sont en grande partie constitués de hêtres alternés avec des châtaigniers, des frênes et des ormes. À haute altitude, on trouve même le sapin blanc.
Émilie-Romagne, ses parcs nationaux et ses réserves naturelles
Une des particularités de l’Italie est sa diversité du paysage. L’Émilie-Romagne peut se vanter d’un territoire avec des caractéristiques géomorphologiques très différentes. Cette variété est bien présente dans les zones protégées par les parcs, les réserves et les oasis. Les deux parcs nationaux appartenant à deux parties de la chaîne des Apennins sont ceux du parc national de l’Apennin tosco-émilien et du parc national de la Forêt Casentinesi. Le parc régional du delta du Pô, entre la terre ferme et la mer Adriatique, est un autre site d’une valeur environnementale exceptionnelle. Ce territoire a également d’autres parcs régionaux et des réserves d’État ou régionales. Ils protègent les vallées des Apennins et les fleuves qui les traversent. Comme même les zones humides si précieuses pour l’écosystème.