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La Toscane en Italie du centre
Située en Italie centrale, la Toscane confine avec la Ligurie au nord-ouest, l’Émilie-Romagne au nord, les Marches et l’Ombrie à l’est, le Latium au sud. À l’ouest, les 397 km de ses côtes continentales sont touchées par deux mers: celle de la Ligurie entre Carrare et le golfe de Baratti, et la Tyrrhénienne entre le promontoire de Piombino et l’embouchure du fleuve Chiarone, qui marque la frontière avec le Latium.
La région de la Toscane, son territoir
Le paysage de la Toscane est représenté par une campagne fertile, avec des collines, des ravins et des vignobles. En outre, la région a pu protéger sa zone boisée qui est la troisième en Italie après la Ligurie et le Trentin-Haut-Adige. Et en 1989 le parc national de l’archipel toscan, qui comprend les sept îles principales et plusieurs petits îlots situés entre la région et la Corse, a été créé.
La région de l’ancienne Toscane
Les premières traces de présence humaine sur le territoire toscan remontent au Paléolithique. Mais le contexte historique actuel commence par les témoignages apparus vers le IXe siècle avant J.C. d’une civilisation installée en Italie centrale: les Étrusques.
Les Étrusques
Il n’y a pas de consensus scientifique sur les origines de ce peuple, mais ce qui est certain, c’est que les Étrusques se sont répandus dans toute l’Italie centrale à partir du VIIIe siècle avant JC. Le centre de gravité de leur domaine se trouvait dans la partie sud de la Toscane moderne.
La naissance des villes toscanes
La civilisation étrusque a dominé pendant de nombreux siècles dans un territoire qui s’étendait de la Campanie à la vallée du Pô. Des routes sont construites et diverses zones marécageuses assainies. Au cours de cette phase historique, on a la naissance d’ importantes villes toscanes telles que Pise, Arezzo, Chiusi, Volterra, Populonia, … Et c’est à cette période que la région prend le nom d’Etrurie.
L’Empire romain
Au troisième siècle avant JC, les Romains conquierent toute l’Étrurie en s’installant dans les villes étrusques préexistantes. Sous l’Empire romain, de nouvelles villes sont fondées, y compris Florentia avec la création de diverses colonies et centuriations. Au cours de cette première période, l’économie régionale augmente grâce au développement de l’artisanat et des commerces, ainsi qu’à l’extraction et à la transformation du fer.
Des Étrusques aux Romains
Mais ce bien-être subit une décadence en raison de la prévalence des grandes prpriétés fondières et du travail servile, ainsi que de la propagation du paludisme. L’établissement de colonies militaires avec de fortes confiscations augmente dans toute la région et favorise l’absorption totale de la culture étrusque par les Romains. Ensuite, dans la subdivision régionale augustéenne de l’Italie, le territoire est incorporé dans la « Regio VII » (Étrurie). Avec Dioclétien, la région prendra le nom de Tuscia (Tuscie).
la religion chrétienne
Pendant la domination de l’Empire romain, la religion chrétienne se développe en Toscane à partir du troisième siècle. Et Lucques paraît être la première ville chrétienne de la région. À Florence la basilique Saint-Laurent est fondée au IVe siècle. Déjà en 393, elle est consacrée comme cathédrale de la ville au martyr Laurent, en présence de Saint Ambroise et de Saint Zénobe. Alors que dans l’un des lieux les plus élevés de Florence, il y a la basilique abbatiale de San Miniato, érigée à la place du premier martyr chrétien de la ville.
Des Lombards aux communes médiévales
Après la chute de l’Empire romain d’Occident, la Tuscie passe d’abord par la domination des Ostrogoths et ensuite des Byzantins. De 569 à 774, la région devient le duché des Lombards basé à Lucques. Avec la chute des Lombards par les Francs de Charlemagne, le duché devient un comté puis marquisat de Tuscie. Au XIe siècle, le marquisat passe aux Attoni, déjà seigneurs de Canossa, Modène, Reggio et Mantoue. C’est précisément à cette période que le phénomène d’encastellation avec les premières communes commence à se développer dans toute la région.
Florence
Au XIe siècle, Pise était la ville la plus puissante et la plus importante de la Toscane. Avec le début des communes libres, Lucques, Pistoia, Florence, Sienne et Arezzo deviennent également d’importants centres d’activités artisanales et marchandes. Entre le XIe et le XIIIe siècle, des efforts sont faits pour créer une coordination politique entre les différentes villes autonomes. Florence émerge au XIVe siècle et commence son hégémonie dans toute la région jusqu’au XVIe siècle. Artistiquement, entre le XIVe et le XVe siècle, la Toscane devient le cœur de la naissance de la Renaissance italienne.
La seigneurie des Médicis
En 1434, le pouvoir de la seigneurie des Médicis, une famille de banquiers florentins, est consolidé avec Cosme l’Ancien à Florence. A sa mort (1464), et après les 5 ans de son fils Pierre Ier de Médicis surnommé Pierre le Goutteux, le rôle revient à son neveu Laurent de Médicis surnommé Laurent le Magnifique. Charismatique et habile diplomate, Laurent a été l’un des politiciens les plus importants de la Renaissance. Avec son patronage, Laurent le Magnifique lie son nom à l’apogée de la Renaissance florentine.
Grand-Duc de Toscane
Après la mort prématurée de Laurent de Médicis en 1492, Jérôme Savonarole est pendu puis brûlé sur la Piazza della Signoria en 1498. En 1532, Alexandre de Médicis surnommé le Maure obtient le titre de duc de Florence. Alors qu’en 1569 Cosme Ier de Toscane, qui a conquiert Sienne en 1555, obtient le titre de Grand-Duc de Toscane. La famille Médicis continue à régner sur la Toscane sans interruption jusqu’en 1737.
Jusqu’au royaume de l’Italie du Nord
Le Grand-Duché de Toscane, à la mort de Gian Gastone dernier héritier des Médicis, passe à la Maison de Lorraine jusqu’en 1859, date à laquelle la Toscane entre dans le royaume de l’Italie du Nord. De 1799 à 1814, il y a la brève période napoléonienne avec de profondes innovations faites par Élisa Napoléone Baciocchi.