Fleuve Pô, au Nord de l'Italie, région d'Émilie-Romagne, des Alpes italiennes qui bordent la France à la mer Adriatique, de l'Ouest à l'Est

Le plus long fleuve italien

Nom latin Padus, au Nord de l’Italie

Le fleuve Pô, avec ses 652 km, est le plus long d’Italie. Des Alpes occidentales il se jette dans la mer Adriatique par son delta. Et dans son parcour, il traverse quatre régions: le Piémont, la Lombardie, l’Émilie-Romagne et la Vénétie. Le fleuve coule entre les berges dès sa source jusqu’à la plaine. Cependant, Il atteint la région de l’Émilie-Romagne au village de Castel San Giovanni, dans la province de Plaisance. Le Pô marque la frontière de la région, avec de légers détours, jusqu’à Luzzara (dans la province de Reggio d’Émilie). Il s’éloigne encore pour retourner en Émilie-Romagne dans la ville de Stellata (en province de Ferrare). Et d’ici en avant, il marque la frontière jusqu’à la mer, avec la branche du Pô di Goro.

Le fleuve Pô et son territoire

Le fleuve Pô fait partie de la morphologie de l’Émilie-Romagne. Avec son caractère irascible, il a forcé les gens qui vivent autour de se tenir à distance et de le fermer entre deux barrages en remblais. Sûrement, les habitants aimeraient admirer le Pô de la terrasse de leur propre maison. Avec ses célèbres couchers de soleil qui brûlent les eaux de lueurs vermillones. Ou même l’observer à travers les voiles changeantes de la brume matinale. Des voiles qui cachent et révèlent ses méandres entourés de roseaux et de bosquets de saules. Et aussi les îles qui émergent et disparaissent avec l’eau basse ou haute. Ainsi qu’une coltivation exubérante présente dans les plaines inondables. En outre, le passage des bateaux et le vol des oiseaux aquatiques.

Le fleuve caché

Mais des maisons émiliennes, il n’y a aucun moyen de voir le fleuve Pô. En fait, les deux berges, qui s’élèvent de 10 à 15 mètres au-dessus de la campagne, le cache. Et tout le long du fleuve, le terrassement va un mètre plus haut du niveau que les eaux avaient atteint pendant la crue désastreuse de 1951. Bien sûr, naviguant sur le Pô, nous ne voyons pas tout le vaste territoir de la campagne.

Voie de communication

Aujourd’hui le Pô est la voie centrale de toute sa vallée. Mais seulement du point de vue de l’eau, et pas de celui de la géographie humaine. En conséquence, le fleuve n’est pas un moyen de communication d’une certaine importance comme la Via Aemilia. Ainsi, pour les Emiliens, comme pour les Lombards et les Vénitiens, le Pô est comme une banlieue extrême, une bande frontalière. En fait, les grandes communications, comme les chemins de fer, les routes et les voies de circulation rapide courent au nord et au sud du fleuve. Mais au passé, la situation du territoir était différente quand la campagne environnante était densément peuplée. Et le Pô était une source d’activités pour ses gens. En fait, cette longue voie d’eau pourrait retourner à sa fonction originaire. Si on arrive à rendre son rôle d’une grande ressource environnementale, territoriale et culturelle.

Le fleuve Pô comme voie navigable commerciale

L’utilisation du fleuve Pô remonte à l’histoire de la civilisation. Des Étrusques aux Romains, ainsi qu’au Moyen Âge jusqu’à la première moitié du XIXe siècle. Sur ses eaux, ils ont transporté les marchandises des ports de l’Adriatique vers les villes de l’hinterland. De nombreux petits bateaux transportaient des gens et des marchandises d’un pays à l’autre, d’une ferme à l’autre. Le Pô fournissait le poisson frais, ainsi que la force motrice qui tournait les moulins flottants.

L’artisanat

Et donc, une condition qui donnait du travail à beaucoup de gens. Comme les bateliers et les charpentiers de marine, ansi que les pêcheurs et les meuniers, les calfats et les fabricants de filets. Un monde artisanale se créait le long de cette importante voie de comunication. Et même pour les plus désespérés qui, le long des rives, ramassaient le bois et tout le reste laissé après les inondations. Périodiquement, le fleuve attaquait avec ses crues l’humanité le long de ses rives. La crue venait soudaine, accompagnée que par le son des cloches des églises.

1900 le film

Le film 1900 de Bernardo Bertolucci capture un moment crucial dans l’histoire de la vallée du Pô. En particulier, le début de la dépopulation de la campagne. En fait, le film montre l’introduction des premières machines dans les champs, qui remplaceront les bras des paysans. Le long des remblais, nous voyons une procession de wagons comme un triste exode. C’est la procession des familles chassées de leurs terres au nom du progrès.