Île de Sicile, Trinacrie mer Méditerranée
L’île de Sicile au centre de la Méditerranée
L’île de Sicile, porte d’entrée de l’Europe
La Sicile est la plus grande île de la Méditerranée et elle semble marquer le centre de la mer. D’autres petits groupes d’îles comme les Éoliennes, Ustica, les Égades, Pantelleria et les Pélages font également partie de la région. Lampedusa, la plus grande des îles Pélages, est, avec la Crète, le point le plus au sud de tout le continent européen. Et elle est plus proche des côtes tunisiennes que des côtes siciliennes, ainsi que Pantelleria qui n’est qu’à 70 km de la Tunisie.
La Trinacrie
L’ancien nom de l’île de Sicile était Trinacrie, l’île triangulaire. Trois côtés bordés par trois mers différentes où chaque zone conserve un caractère particulier. Une structure qui a donné vie à une région variée et complexe. Au cours de ses plus de deux mille ans d’histoire, la Sicile a vu des différentes dominations s’alterner sur son territoire. Des Grecs aux Romains, des Byzantins aux Arabes, des Normands aux Espagnols: chacun de ces peuples a laissé à l’île quelque chose de soi en contribuant à créer le caractère particulier des Siciliens.
Une île façonnée par son climat
En plus de son histoire fascinante, l’île de Sicile a été façonnée par son climat. En fait, avec sa force, il a façonné l’extraordinaire paysage de ce territoire. La mer et les collines brûlées par le soleil sont les paysages qui caractérisent l’île. La présence de volcans, et en particulier de l’Etna (3323 m), rend le région sicilienne unique dans le contexte méditerranéen.
L’architecture en Sicile
Les périodes artistiques les plus importantes de la Sicile sont essentiellement trois. La période grecque, au cours de laquelle l’architecture monumentale des colonies (en particulier les temples et les théâtres) atteint un niveau égal et, dans certains cas, même supérieur à celle de la mère patrie. La période médiévale, qui voit la succession et l’intégration des éléments byzantins, arabes et normands. Enfin, entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, l’île de Sicile est témoin de la grande floraison du baroque. Les résultats de ce style sont si élevés et originaux qu’ils donnent vie au « baroque sicilien » visible surtout dans les églises.
Les grandes puissances du passé
La Sicile, pour sa position au milieu de la Méditerranée, a toujours été combattue par les grandes puissances qui se sont succédés dans sa longue histoire. Des Phéniciens aux Carthaginois, la Sicile connaît le premier moment de splendeur avec la domination des Grecs terminée en 212 av JC. Dès lors, pour plus de six siècles, l’île devient le grenier inépuisable de l’Empire romain.
Les Arabes et les Normands
Après la chute de l’empire et les invasions barbares, la Sicile connaît la domination byzantine suivie par celle arabe en 827. La domination arabe coïncide avec la renaissance de l’île devenant l’une des terres les plus riches et les plus tolérantes du bassin méditerranéen. En 1091, les Normands conquièrent l’île et jettent les bases de la splendide cour de Frédéric II à Palerme.
De l’Espagne au Royaume d’Italie
Dès 1266, la domination angevine commence, suivie de la couronne d’Aragon déjà présente en Sardaigne. Ce sont des saisons de décadence au cours desquelles les grands seigneurs féodaux deviennent les propriétaires de l’île. En 1860, l’expédition de Garibaldi ouvre la voie à l’annexion de la Sicile au Royaume d’Italie.