Portrait de Carolina Bonaparte - détail, d'Antonio Canova, Villa Borghese, Rome

Antonio Canova – Possagno (TV) 1757, Venise 1822

Antonio Canova naît à Possagno, dans la province de Trévise. Son père était un tailleur de pierre et son apprentissage a lieu en Vénétie. Entre 1768 et 1775, il ouvre son premier atelier de sculpteur à Venise dans le cloître de Santo Stefano. À partir de 1768, il suit les cours de l’académie, étudiant et dessinant les moulages en plâtre d’anciennes sculptures. Antonio Canova reste à Venise jusqu’en 1779 où il reçoit de nombreuses commandes importantes.

Antonio Canova à Rome

Il s’installe à Rome où il approfondit ses connaissances de la sculpture classique. Il suit les cours de nu de l’Académie française et de l’école de peinture de Pompeo Batoni. Rome devient le centre de son activité où il s’affirme grace à une série de commandes prestigieuses. Antonio Canova, comme artiste italien, atteint son sommet avec le monument de Clément XIV (1784-1787) dans la basilique des Saints Apôtres et avec celui de Clément XIII (1783-1792) dans la basilique de San Pietro.

Au cours de la dernière décennie des années 700, Canova crée des œuvres de marbre célèbres, telles que « Psyché ranimée par le baiser de l’Amour » (Paris, musée du Louvre), « Vénus et Adonis » (Musée d’Art et d’Histoire de Genève) et « Persée » (Rome, Musées du Vatican).

À Paris pour la famille Bonaparte

En 1802, Antonio Canova est appelé à Paris pour réaliser le portrait de Napoléon Bonaparte. Pendant la première décennie du XIXe siècle, il travaille toujours pour la famille Bonaparte, sculptant les portraits de Maria Letizia (mère de Napoléon), de Caroline et de Gioacchino Murat, d’Elisa Baciocchi.

La consécration de Canova

La commande du portrait de Paolina Bonaparte Borghese consacre définitivement la gloire d’Antonio Canova. Créée vers 1804, Paolina est représentée à l’image de Vénus, exposée à Rome dans la Galerie Borghèse.

Autres sculptures

Pendant ces années, il sculpte le monument de Vittorio Alfieri pour l’église de Santa Croce à Florence et celui de Christine d’Autriche dans l’église viennoise des Augustins (1805). En 1813, il achève « Les Trois Grâces » (Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage).

La récupération d’objets d’art

Le pape lui confie la mission diplomatique de récupérer les objets d’art apportés à Paris par Napoléon.

Les œuvres sculpturales de cette dernière phase de son activité sont reliées par la création à Possagno d’un temple inspiré au Panthéon de Rome. Ici, outre un grand nombre d’œuvres, se trouve la dépouille de Canova, décédé à Venise en 1822.

Quelques œuvres de Antonio Canova