Lorenzo Lotto – Venise 1480ca, Loreto 1556
Lorenzo Lotto est l’un des principaux représentants de la Renaissance vénitienne du début du XVIe siècle. Comme artiste vénitien, sa formation reste incertaine, un peintre dont le travail n’est connu qu’à partir de 1505. Le maître a probablement été orienté à l’art dans l’atelier de Giovanni Bellini.
Antonello da Messina et Albrecht Durer
Les œuvres laissées à Venise par Antonello da Messina et Albrecht Durer ont probablement influencé sa formation. Une hypothèse qui peut être confirmée par le naturalisme aigu des portraits et l’attention portée à la lumière qui caractérise les œuvres les plus anciennes. Certaines de ces œuvres sont le « Portrait de l’évêque Bernardo de’ Rossi » et le retable avec la « Madone avec l’enfant et le donateur » réalisées à Trévise entre 1503 et 1506. Aujourd’hui ces deux tableaux se trouvent au musée Capodimonte de Naples. Ou le « Saint Jérôme pénitent » qui est exposé aujourd’hui au musée du Louvre.
Lorenzo Lotto entre Recanati et Rome
De 1506 à 1508, Lorenzo Lotto s’installe à Recanati, où il exécute le polyptyque de l’église de San Domenico (galerie d’art municipale). Le voyage à Rome, où se trouvait le peintre en 1509, marque l’approche de formes plus classiques et construites sous l’influence de Raphaël (la « Transfiguration » à la galerie municipale de Recanati et la « Déposition » à la galerie municipale de Jesi).
L’artiste à Bergame
La longue activité menée par Lorenzo Lotto à Bergame, où il séjourna de 1513 à 1525, revêt une grande importance pour la diffusion de la peinture vénitienne en Lombardie. Outre divers retables, tels que le « Retable Martinengo » (1513-16) ou le « Retable de San Bernardino in Pignolo » (1521), des portraits fascinants font également référence à la zone de Bergame. Un cycle très important est celui que l’artiste peint en 1524 dans l’oratoire Suardi à Trescore.
Son engagement entre la Vénétie et les Marches
Les années suivantes, Lorenzo Lotto se livra à une intense activité partagée entre la Vénétie et les Marches. Parmi les œuvres les plus significatives de ces années, nous trouvons la « Madone du Rosaire » de 1529 dans l’église de Cingoli et « L’aumône de saint Antoine » de 1542 dans l’église de Santi Giovanni e Paolo à Venise. Les dernières années d’activité se déroulent à Loreto, où meurt le peintre.
Le travail de Lotto, peu connu et à peine apprécié dans le passé, a été réévalué par la critique moderne, qui a reconnu une alternative authentique au langage courtois du classicisme du XVIe siècle.