Giorgio Zorzi ou Giorgio da Castelfranco dit Giorgione, Castelfranco Veneto 1477/78, Venise 1510
Giorgione artise italien, les quelques informations documentées sur sa vie ont alimenté le mythe sur son œuvre et sa personnalité. Giorgione était probablement un élève de Giovanni Bellini et il a étudié les œuvres d’Antonello da Messina. Mais un moment important fut sa rencontre avec Léonard de Vinci lorsque le florentin se rendit à Venise en 1500.
La Vierge et l’Enfant entre Saint François et Saint Nicaise
L’extraordinaire nouveauté de sa peinture est mise en évidence dans le retable représentant « La Vierge et l’Enfant entre Saint François et Saint Nicaise » situé dans la cathédrale de Castelfranco Veneto, ou une solide imposition prospective s’ouvre sur un vaste paysage. En 1508 Giorgione travaille sur les fresques du Fondaco dei Tedeschi à Venise, avec le jeune Titien. Parmi les quelques fragments survivants, celui avec le « femme nue » (Venise, Palazzo Grimani) lui est attribué.
Giorgione artiste italien et les nobles vénitiens
Le noble vénitien Marcantonio Michiel, qui s’intéressait à l’art, a écrit une note dans laquelle il rapportait différentes œuvres du maître dans les maisons des patriciens vénitiens. Parmi celles-ci apparaissent quelques-uns des plus grands chefs-d’œuvre de Giorgione tels que « Les Trois Philosophes » (Vienne, Musée d’histoire de l’art), ou « La Tempête » (Venise, Gallerie dell’Accademia). Ces œuvres, d’une portée allégorique souvent ambiguë ou difficile à lire, rappellent comment l’artiste a fréquenté les principaux cercles intellectuels vénitiens de son temps.
Giorgione et Titien
Dans sa phase tardive, il est souvent question de distinguer l’œuvre de Giorgione de celle de Titien. Ainsi que pour la « Vénus endormie » (Dresde, Gemaldegalerie), cela se produit pour « Le Concert champêtre » (Paris, Musée du Louvre) et pour la « La Vierge à l’Enfant avec saint Antoine de Padoue et saint Roch » (Madrid, Museo del Prado). Déjà mentionné par les contemporains comme l’un des plus grands artistes de l’époque, Giorgione était le plus grand interprète de la peinture basée sur l’utilisation de la couleur imprégnée de lumière, sans l’aide du dessin.