La Cène, Paul Véronèse, Pinacothèque de Brera, Milan

Paolo Caliari appelé Véronèse – Vérone 1528, Venise 1588

Paolo Caliari, contemporain de certains des artistes les plus importants tels que Tintoret et Titian, termine son apprentissage artistique dans l’entourage véronais. Le premier ouvrage documenté est le « Vierge à l’enfant au trône, saints, donateurs (Retable Bevilacqua-Lazise) », exécuté vers 1548 pour l’église de San Fermo de Vérone. Aujourd’hui, cette œuvre est conservée au musée de Castervecchio. Au cours de ces années, Véronèse, comme de nombreux artistes de sa génération, a probablement participé à la décoration des villas de patriciens vénitiens situées en Vénétie.

Véronèse à Venise

En 1553, Véronèse arrive à Venise, où il laisse des œuvres d’un chromatisme intense. Le premier témoignage de son séjour à Venise se trouve dans la salle du Conseil des Dix du Palais des Doges: la décoration du plafond, où il réalise dans l’un des panneaux le mythe de « l’Arachne« . Les toiles rencontrent un succès immédiat et font de Véronèse l’un des peintres les plus recherchés de la ville. En 1555, à Venise, il entreprend la décoration de l’église de Saint Sébastien qui l’engage pour plusieurs années.

La culture figurative romaine

Le voyage à Rome, achevé en 1560, renouvelle l’intérêt de l’artiste pour la culture figurative romaine. Au début de la décennie suivante, il exécute peut-être ses plus célèbres fresques: la décoration de la villa Barbaro à Maser, chef-d’œuvre de Palladio, datant de 1561. Le tableau « Les Noces de Cana » (Paris, musée du Louvre) pour le réfectoire de l’église San Giorgio Maggiore à Venise est des mêmes années.

Véronèse et l’inquisition

Ensuite il travaille pour les commanditaires de Vérone: pour l’église de San Sebastiano, il réalise « La Famille de Darius devant Alexandre  » (Londres, National Gallery). Une peinture dans laquelle il fait preuve d’une maîtrise de compositions monumentales de figures et d’architecture parfaitement équilibrées. En 1573, il exécute le plus célèbre de ses grands soupers, le « dernier souper » commandé par les dominicains de la basilique des Saints Jean et Paul pour leur réfectoire. Alors que l’inquisition interrogeait l’artiste sur la liberté d’invention qu’il menait sur le tableau, il a été contraint de changer le titre par « Le Repas chez Levi« .

Au cours des dernières années d’activité, Veronese n’opère qu’au service de l’empereur Rodolphe II. Sa peinture devient encore plus précieuse et le paysage acquiert un rôle fondamental.

Quelques oeuvres de Paul Véronèse